Parmi les motifs d’abandon dont nous sommes témoins quotidiennement au sein de nos différents refuges, celui de l’allergie qui survient au contact du chat est l’un des plus fréquents.

Cette intolérance toucherait 3 % de la population et peut survenir à tout âge.

L’adoption étant acte important vous engageant à long terme avec l’animal, il est nécessaire de réfléchir au risque d’allergie qu’il représente peut-être pour vous ou un membre de votre famille.

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la race du chat qui est en cause, ni même la longueur de ses poils ou ses poils en eux-mêmes : ce sont les allergènes que le chat produit qui provoquent chez l’humain allergique ces éternuements et ces yeux qui pleurent. L’allergène le plus fréquent est notamment celui secrété par les glandes salivaires et sébacées du chat, soit dans leur salive et dans leurs larmes. Ils sont particulièrement forts quand il s’agit d’un chat mâle non castré car il aura un taux de testostérone plus important. C’est bien connu, un chat fait sa toilette pendant près d’1/3 de son temps. Cet allergène se trouve donc très répandu sur son pelage.

L’allergie au chat est immédiate. Les symptômes arrivent rapidement, dans les minutes ou les heures qui suivent le contact avec le chat ou avec des allergènes de chats présents par exemple sur des vêtements.

Ils se manifestent par :

  • De la toux.

  • Des éternuements.

  • De l’asthme.

  • Des yeux qui pleurent, de la conjonctivite.

  • Le nez qui coule.

  • Parfois, des petits boutons, comme de l’eczéma.

Que faire ?

Avant d’en arriver à devoir se séparer de son chat, il faut savoir que des solutions existent. Une étude a par ailleurs démontré que la majorité des propriétaires de chat préfèrent d’ailleurs suivre un traitement que de devoir abandonner leur animal.

Mais d’abord, il est nécessaire de faire des tests pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une allergie au chat.

En cas d’allergie avérée, voici ce qu’il est possible de faire :

  • Des médicaments antihistaminiques, du collyre et des sprays pour le nez en cas de rhinite afin d’atténuer les symptômes.
  • Un traitement plus adapté en fonction de l’importance des symptômes – il est conseillé dans ce cas d’aller voir un allergologue.
  • La désensibilisation est également une possibilité, tant chez l’adulte que chez l’enfant mais elle est encore fort controversée car elle n’offre pas de réelle garantie à long terme
  • Aspirer régulièrement les canapés, les tapis, les rideaux…

  • Aérer la maison tous les jours pendant au moins vingt minutes.

  • Privilégier le carrelage aux tapis.

  • Limiter l’accès du chat à certaines pièces de la maison.

  • Brosser fréquemment l’animal pour éliminer les poils morts ;

  • Laver le chat avec des gants de toilette humides, mais le taux d’allergènes n’est diminué que pour 24 heures et le laver trop fréquemment peut endommager son poil et perturber sa production de sébum.