Les saisies se succèdent.
Notre Veeweyde Refuge du Marais est intervenu le 29 janvier avec six autres associations pour sauver 7 vaches et 2 jeunes taureaux en détresse abandonnés dans une prairie boueuse à Willerzie, sur demande des inspecteurs vétérinaires de l’UBEAW qui en avaient ordonné la saisie.
Nous sommes intervenus aux côtés d’Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, Equi Chance, Help Animals et Silence Animal ont constaté les faits sur place : après l’arrêt de son activité, un éleveur a laissé à l’abandon ses dernières vaches sur un terrain lui appartenant. L’état sanitaire des bovins est désastreux, ils sont carencés, galeux et pataugent dans un champ de boue sans aucun abri.
Une fois sortis de cet enfer, les animaux ont pu être placés en sécurité, répartis dans les différentes associations qui sont intervenues.
Notre refuge du Marais a récupéré deux vaches qui se réalimentent petit à petit et que nous tentons d’approcher difficilement tant leur état est sauvage. L’une d’elle reste couchée tant elle est affaiblie.
Sans votre aide, nous ne pourrions pas prendre en charge les animaux maltraités. Merci pour votre aide via notre compte BE48 1911 2251 7127.
Deux jours de sauvetage pour les équipes
Au regard de l’état de la prairie, les soigneurs professionnels, bénévoles des associations et inspecteurs de l’UBEA ont d’abord mis en place un enclos provisoire pour canaliser les vaches.De toute évidence, les vaches sont inapprochables par manque de contact avec l’homme. Il faudra élaborer une stratégie pour leur capture et le nombre important de personnes sur place est plus que nécessaire.
Jusqu’au coucher du soleil, les équipes se sont ingéniées à rassembler l’ensemble du cheptel dans l’enclos provisoire dont certains ont réussi à s’échapper plusieurs fois. Petit à petit, individu par individu, les bovins ont pu être attrapés et chargés dans les bétaillères, vans et camions des associations. Au-delà du comportement très sauvage des animaux est venue s’ajouter la nature du terrain, entre une prairie gorgée d’eau où animaux et gens s’enfoncent jusqu’aux genoux et des champs labourés.
L’opération de sauvetage a repris dès le lendemain matin, car deux vaches particulièrement terrorisées ont dû être sédatées par un vétérinaire pour le transport jusqu’aux refuges qui les ont pris en charge.
Une mobilisation rapide et efficace
Grâce à la décision ferme de l’Unité Bien-Être Animal de la région wallonne, les animaux ont pu être placés en sécurité. Les vaches étant des animaux rarement adoptés, aucun refuge ne dispose de suffisamment de place pour accueillir l’ensemble du groupe.
Les associations Veeweyde Refuge du Marais, Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, Equi Chance, Help Animals et Silence Animal se sont donc unies pour ce sauvetage.
Pour les équipes des refuges, le travail ne fait que commencer. Les animaux accueillis sont dans un tel état que la remise sur pied va être longue et fastidieuse. Après un inventaire complet des différents problèmes constatés par les vétérinaires, la première grande opération va être le décrassage. Viendront ensuite une tonte partielle, puis les traitements anti parasitaires locaux, mais également les traitements internes. La réalimentation progressive permettra à ces martyrs de reprendre des forces petit à petit.
Condamnation et destination finale
En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient à la ministre Céline Tellier qui a deux mois pour confirmer, au vu de la gravité des faits, que les animaux seront confiés aux associations qu’ils ont rejointes.
L’UBEA a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal
Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.