Le gouvernement flamand l’a annoncé ce mois de novembre, le delphinarium de Bruges devra fermer en 2037. Depuis des années, le dernier delphinarium de Flandre fait débat, alors que l’Europe compte toujours une trentaine de delphinariums, reconnus comme nuisant au bien-être des animaux retenus captifs.
Un code flamand du bien-être animal avait été adopté l’an passé, et interdisait l’importation et l’élevage de dauphins, avec une exception pour le delphinarium de Bruges, le Boudewijn Seapark. Le parc détient 6 dauphins, et n’a même pas de bassin extérieur. Le code flamand imposait toutefois la construction d’un bassin extérieur pour les dauphins d’ici à 2027.
Mais, après ce statu quo, le ministre Ben Weyts a obtenu cette semaine la fermeture du delphinarium, pour 2037 au plus tard. Cette revendication était portée par de nombreuses associations de défense du bien-être animal, les dauphins vivant très mal la captivité.
« La vie d’un dauphin tenu en captivité est infernale », estime le cétologue grec Thodoris Tsimpidis, directeur de l’Archipelagos Institute of Marine Conservation. « Ces animaux utilisent l’écholocation pour s’orienter. Pour scanner leur environnement, Ils émettent constamment des ondes sonores et captent celles qui se réfléchissent. Dans un petit bassin, les dauphins endurent ce qui serait pour nous un grand opéra joué en continu dans une cour minuscule. »
La seule raison de garder des dauphins ainsi captifs, c’est au final l’amusement des humains, les dauphins n’étant pas une espèce menacée qui nécessite une captivité. Il n’y avait donc plus aucune raison de conserver de telles attractions touristiques, autre que des intérêts purement économiques, au mépris du bien-être du dauphin. Le directeur du delphinarium, Lars van den Ham n’a pas énormément apprécié cette avancée pour la protection animale et a menacé le gouvernement flamand de répercussions juridiques.
C’est donc une victoire pour le bien-être animal et la santé de ces 6 dauphins, qui devraient être relâchés au plus tard en 2037. Reste encore que les dauphins ne doivent pas être relâchés dans d’autres delphinariums, mais retrouver leur liberté dans une réserve naturelle comme celle prévue en baie de Grèce.
L’équipe Veeweyde