Bonjour à tous qui vous occupez si bien de ce qui devrait toujours être nos amis, les animaux.
J’y pense souvent, mais aujourd’hui je l’écris : je vous adresse un tout grand merci.
En mars 2019, mon mari et moi sommes venus en vue d’adopter un chat, destiné, égoïstement, à faire que je me sente moins seule lorsque mon mari ne serait plus. Je savais la fin de mon mari relativement proche et je ne voulais pas rentrer dans un appartement vide, sans vie, ce que comprenait parfaitement mon mari. Nous avons eu des chiens et je sais qu’un chien de 5 kg, c’est 5 kg d’amour inconditionnel, mais je ne me sentais plus capable d’assumer les contraintes que nécessite un chien, sortir plusieurs fois par jour quel que soit le temps qu’on soit en forme ou pas, etc.
Mon mari m’a donc emmenée chez vous un jeudi après-midi, par surprise, après que j’aie joué au tennis. Comme je ne suis plus toute jeune non plus, mon choix se portait sur un chat âgé de 5 ou 6 ans, noir ou tigré gris, éventuellement roux, mais pas blanc, un mâle, j’ai toujours eu des mâles, chiens ou chats.
Quand on va dans un refuge, ce qui me frappe toujours, c’est le contraste entre les chiens et les chats. Les chiens, ce sont des orphelins qui aspirent de tout leur cœur à être recueillis par une famille. Les chats, c’est la totale indifférence.
Dans la pièce des chats, il y avait une étagère avec deux chats noirs, un gros mâle en haut et une petite femelle en bas. C’est donc vers eux que je me suis dirigée, tout en jetant un œil sur les nombreux autres chats qui vivaient leur vie dans la pièce. Le mâle et la femelle partageaient la même gamelle. Quand le mâle s’approchait, la femelle le renvoyait vers son étagère d’un coup de patte autoritaire et ensuite me faisait du charme je ne sais plus comment, mais très nettement. Evidemment, elle me séduisait, je résistais parce qu’elle avait à peine un an, mais j’ai quand même succombé, normal, les commentaires à son propos mentionnant « câline ».
Je ne le regrette pas, mon mari est décédé fin 2019 et elle a contribué pour beaucoup à mon équilibre. Elle est là, je peux lui parler, la toucher, d’autant plus que c’est « un pot de colle ». Elle, de son côté, a trouvé un foyer où elle est aimée, logée, nourrie, soignée. Mon chat précédent remonte à mon adolescence et par la suite, nous avons eu des chiens, ce qui fait que je n’ai pas encore compris toutes les subtilités du caractère de mon chat, c’est encore parfois énigmatique.
En tous cas, mille mercis.
Viviane et Chacha.